«L’île au théâtre», une identité culturelle rurale

Richard Galbé- Delord, pour la programmation 2019 du festival L’Ile au Théâtre.

Ce mois de mars 2019, Scène et chapiteau du festival de théâtre «L’île au Théâtre – Seul en Scène» de Montesquieu-Volvestre ne sont pas encore dressés sur l’Ile du Ramier. En revanche, la dynamique associative (Culture en Volvestre) en coulisse, entend garder ses marques et initier le coup d’envoi des manifestations estivales avec sa 8e édition, pour les 24, 25 et 26 mai 2019. Le choix du «Seul en Scène», (une formule qui n’a rien à voir avec le stand up mis au goût du jour par la télévision), s’est légitimement imposé dès le départ. Seul, l’acteur s’adresse directement au public, et lorsque la confidence et l’émotion pointent sous l’apparente légèreté, il se crée un lien émotionnel intense, une empathie exceptionnelle. «De cet exercice difficile : on fait tomber le «quatrième mur», celui qui peut se dresser entre les acteurs et le public». Propos d’Isabelle Jeambrau, (Montesquivienne de cœur dont les parents résident près de la halle) figure de proue du festival et programmatrice. Alors, elle a validé sa passion pour le théâtre et son expertise acquise (ou innée). Le rôle du programmateur, ancré dans la notion de territoire, semble avant tout, de défendre «SA» vision artistique grâce à une «technicité» professionnelle qui lui permet de transformer les contraintes d’un festival en «modes opérationnels». Défi gagné. Une énergie qui a aidé à «passer le pont d’Avignon» (pour la plus tard des spectacles) et des invités, acteur (trice) s et régisseurs, impressionnés par l’accueil, le professionnalisme de la technique. Cette année 2019, c’est «l’intronisation» de Richard Galbé- Delord (comédien, metteur en scène, formateur en communication) qui succède à Isabelle Jeanbrau. À découvrir, d’aucuns diront ses choix orientés, en fonction de plaisirs et d’une professionnalisation de son regard, en rapport avec une culture partagée, diverse et source de lien social. «La médiation culturelle n’est pas le processus par lequel on forme des «apprentis» à la culture, mais c’est la culture qui est la médiation par laquelle les êtres s’expriment et rentrent en contact». Le pari de Culture en Volvestre étant d’élargir et fidéliser son public à l’exigence culturelle en milieu rural.

Source : «L’île au théâtre», une identité culturelle rurale – 24/03/2019 – La Dépêche.fr